En grec, le temps par excellence pour raconter ces histoires du PaSSé, c’est l’aoriste, d'oRiSTos. Mais cette obsession de l’oRiGiNe n’était pas que temporelle, elle était aussi géographique. Nos ancêtres se sont toujours souvenus d’où ils venaient. C’est dans cette DiReCTion qu’ils priaient ou qu’ils enterraient leurs morts. Pour les Chinois, c’était vers le NoRD, et les plaines de Mongolie et de Sibérie – comme le rapporte Lie Tseu dans Sur le Destin (P12) : « Alors Yen Ouei, debout la face tournée vers le Nord, salua le Maître en joignant les mains : 'Moi aussi, dit-il, j’ai compris' ».
Pour les Egyptiens, l’origine c’était le SuD, ReSuW ou ReSI - SouTh en anglais… « On dirait le Sud … » - le Sud de l’Egypte c’est la Grande FoRêT Equatoriale des Pygmées. « Oui, et ReSI c’est aussi Jaune 🟡 ». Oui Polisson, et ce Sud, ce PaRaDiS perdu, ce JaRDiN d’ʕeDeN, nos ancêtres en France et en Europe, en gardèrent toujours le souvenir pendant des dizaines de milliers d’années avec les BRaNChes de houX, KèLaSTRa en grec, que l’on arborait au cœur de l’hiver, à Noël, et qui était le symbole de la PeRSiSTance de la vie VéGéTale en hiver dans l'Antiquité païenne, et en fait depuis la nuit des temps. Ou pour le dire autrement un symbole de RéSuRReCTion.
Et pour en revenir à l’origine, vous comprenez pourquoi, en hébreu, ReʔShyt ne signifie pas seulement les PRéMiCes ou le CoMMeNCement. « Bereshit » c’est autrefois. Comme RiʔShah. Tout comme RiʔShown signifie à la fois le PReMier, mais aussi les aNCêTRes, le PaSSé, auTReFoiS. Les RiʔShownym ce sont les aNCieNs, les RuSTRes ou les gens d’Ar-RaS! dans le Coran qui font partie, avec les Aad et les Thamud des peuples d’autrefois qui ont diSPaRu…
Mais les RiʔShownym ce sont aussi les NouVeaux, ceux qui viennent de NaîTRe, comme on vient de le voir. Et vous comprenez ces mots du Coran, dans notre sourate fondamentale Al Layl 92 : « à Nous appartient, certes, la vie dernière et la vie PRéSeNte » mais vous comprenez surtout ces mots fameux du Christ, dans l’Évangile selon Matthieu 20.16 : « Ainsi les DeRNiers seront les PReMiers, et les premiers seront les derniers ». Bon, moi j’aurais dit « Ainsi les aNCieNs seront les nouveaux, et les nouveaux seront les anciens ».
Derrière cette idée que les Premiers seront les Derniers, que les Nouveaux seront les Anciens, c’est l’idée Paléolithique que le TeMPS s’écoule dans les DeuX sens. Vers le FuTuR et vers le PaSSé. Ou, dit d’une autre façon, que le futur finit toujours par ReTRouVer le passé, et le passé finit toujours par retrouver le futur. C’est la fameuse figure de l’ouRoBoRos, du SeRPeNT qui se mord la queue – qui symbolise entre autres l’idée d’éTeRNel ReTouR - et qui est là encore un universel puisqu’on le retrouve dans plusieurs cultures dans plusieurs continents. Cette idée d’éternel retour, d’éternel ReCoMMeNCement, on la retrouve dans le palindrome ShaRaSh mais aussi dans un autre palindrome, le grec SaRoS qui signifie le CyCLe CaLeNDaire, le CeRCLe des SaiSoNs.
Ce double sens d’éCouLement du TeMPS, entre futur et passé, n’est d’ailleurs qu’un nouvel avatar de la DuaLité dont on a beaucoup parlé dans ma dernière vidéo. Carl Shuster et Edmund Carpenter (P270 & 277) retrouvent cette idée dans ces statuettes féminines à grosses fesses que l’on accrochait par les pieds, tête en bas – ce qu’ils appellent l’iNVeRSion – et qu’on a retrouvé à Malte, en Sibérie, en France et en Russie. Cette inversion évoquerait selon eux le monde des morts et on la retrouverait de nos jours dans la tradition de tenir un fusil par la crosse, tête en bas, ou d’inverser les drapeaux à la mort d’un roi ou d’une personne importante.
Mais pour en revenir à l’ouRoBoRos – ça n’est pas vraiment un cercle, c’est en fait la projection d’une héLiCe – dont je vous disais dans ma dernière vidéo que le profil DeSSiNait une SiNuSoïde – mais cette fois-ci de face : dessinant un CeRCLe TRonQué : quand on se déplace sur une hélice, on ne revient jamais exactement à la même situation, à chaque CyCLe, à chaque RéiNCaRNation, on fait un PaS en avant… Cette hélice, on pourrait aussi dire que c’est une SPiRaLe, comme ta queue Polisson, mais on y reviendra bientôt.
Et vous êtes maintenant prêts pour comprendre ce dessin bizarre. Comme un aRC de CeRCLe quasiment complet, avec des petites BRaNChes – oui, encore mon RoND et mon aRBRe intriqués. Ce dessin, c’est le moyen visuel de communication des extra-terrestres qui arrivent dans le film de Denis Villeneuve, Premier Contact.
Si vous voulez comprendre le Paraklet, vous devez bien sûr aussi voir ce film qui raconte l’arrivée de 12 VaiSSeaux extra-terrestres à 12 endroits du globe. 12 vaisseaux, comme les 12 Tribus d’Israel. Chacun de ces vaisseaux a d’ailleurs une FoRMe allongée, PhaLLique mais dans lequel un long PaSSage CeNTRal permet d’accéder à une grande ChaMBRe …
Et donc, au début du film, l’héroïne, qui est LiNGuiste, tente de décrypter l’éCRituRe de ces extra-terrestres qui est justement faite de ces SiGNes CiRCuLaires, qui n’ont littéralement pas de SeNS – « pas de sens » .... Toute l’intrigue du film tourne autour de la difficulté à se comprendre, de l’aMBiGuïté du LaNGaGe. En particulier lorsque les extra-terrestres écrivent qu’ils sont venus pour offrir une aRMe « offer weapon », ce que les Etats-Unis, la Chine vont mal interpréter, pensant qu’ils souhaitent voir les hommes s’entre-tuer.
En fait, tout l’objet des extra-terrestres est au contraire d’amener les hommes à « CooPéRer » - Oui Polisson, tout comme moi avec les entreprises avec le succès que tu connais ... Chacun des 12 vaisseaux n’a fourni qu’une PaRTie du PuZZLe qui doit être aSSeMBLé – on reviendra sur les jeux à somme NoN-NuLLe « WiN-win », et les puzzles qui s’assemblent « MaNy become oNe », dont on a quand même déjà eu un aperçu avec le mythe du démembrement d’Osiris.
L’intrigue se dénoue lorsque la linguiste comprend que ce que les extra-terrestres offrent avec leur écriture circulaire, ça n’est pas une arme mais leur langage, qui est fondé sur un nouveau rapport au TeMPS, CiRCuLaire, permettant de PRéDire l’aVeNir. Elle en avait eu plusieurs indices sous forme de « flash-BaCks », qui sont en fait des « flash FoRWaRD » dont un dans lequel elle se voit dédicacer un FuTuR livre dont le titre est « uNiVeRSal LaNGuage ». Mais ces « flash forward » font surtout intervenir une petite fille, dont elle va progressivement comprendre qu’il s’agit de la fille qu’elle n’aura que dans le futur – et qu’elle appellera « Hannah », car ce prénom est … un palindrome.
Bon j’ai bien peur de les avoir perdus là mes petits Pharisiens avec mon film de science fiction là Polisson 👽. Revenons donc à notre aRBRe, à ses RaCiNes et à ses BRaNChes. L’arbre est la STRuCTuRe de référence lorsque l’on souhaite représenter un phénomène DyNaMique faisant éMeRGer de la complexité. En particulier en linguistique Pharisienne pour représenter les FaMiLLes des langues.
Et parmi ces LaNGues, les langues « sémitiques » comme l’hébreu et l’arabe, sont ce que les Pharisiens appellent des « langues à RaCiNe » . Une racine, un ShoReSh en hébreu, c’est un groupe de deux ou trois consonnes dont peuvent ensuite dériver plusieurs MoTs. Mais ce que les stupides sots Pharisiens n’ont pas compris c’est que toutes les langues du monde sont des langues à « racine ».
Mais bon, passons. On retrouve aussi notre aRBRe dans un autre domaine, la Théorie de l’Évolution, pour représenter l’éVoLution des eSPèCes : c’est ce qu’on appelle l’arbre PhyLoGéNétique – qui n’est que l’extension, à l’échelle de l’espèce de l’arbre GéNéalogique, l’arbre des RaCiNes, l’arbre des aNCêTRes – the TRee of LiFe en Anglais.
Ce lien entre PhyLoGéNèse, hiSToiRe de l’eSPèCe, et l’histoire FaMiLiale, ne s’arrête pas à la GéNéalogie. Il est fortement ancré en chacun de nous : l’évolution de l’eMBRyoN dans l’uTéRuS, ce qu’on appelle l’embryogénèse, semble en effet retracer l’histoire de l’éVoLution, des êtres unicellulaires, aux PoiSSoNs, puis aux MaMMifères et aux PRiMates. Cette observation date d’il y a 2 siècles, et fut reprise par Sandor Ferenczi dans Thalassa (P113). Mais on reviendra sur l’embryon, le sein maternel et Thalassa dans ma prochaine vidéo.
Une chose est sûre, c’est que nos ancêtres percevaient bien que la SeXualité était au cœur de la RePRoDuction et de l’eNChaîNement des GéNéRations, incarné par l’« aRBRe » GéNéalogique. Et l’arbre généalogique, c’est le grand truc de Carl Schuster et Edmund Carpenter qui annoncent dès l’introduction de leur magnifique ouvrage (P14) « Une seule et unique idée parcourt toutes les illustrations regroupées dans ce livre : l’identité entre l’image de l’arbre avec l’éVoLution de la RaCe humaine ».
Pour Carl Schuster et Edmund Carpenter, la forme fondamentale c’était le PoTeau en Y, le poteau DouBLe qui incorpore parfois des seins et des fesses, ou un visage à l’emBRaNChement de la FouRChe et dont la partie droite représente la « BRaNChe » PaTeRNelle et la partie gauche la « branche » MaTeRNelle.
Ils voient aussi une métaphore de la généalogie dans les « BâToNs FRiSés » des Ainus du Japon et des aborigènes australiens, dont l’éCoRCe est comme RâPée – qui ressemblent à la fois à des hommes CheVelus ou à des aRBRes – en s’appuyant notamment sur le fait (P53) que les Oroks dessinent le même visage schématique sur leurs bâtons frisés que sur leurs arbres sacrés.
Bon pour moi, c’est bien sûr un peu plus compliqué. Ces PoTeaux DouBLes sont comme toujours « polysémiques » : ils parlent de GéNéalogie certainement, mais aussi du double, de SeXe et bien sûr d’aRBRe tout court. Bon, lorsque ces poteaux représentent des hommes empilés les uns sur les autres, (Schuster et Carpenter P64-P65), là il y a moins de doute qu’il s’agisse de généalogie, mais on y reviendra dans ma prochaine vidéo avec les bâtons à encoche…
En attendant, beaucoup de mythes commencent souvent par le récit d’une GéNéalogie remontant aux aNCêTRes primordiaux, que ce soit la Théogonie d’Hésiode, la Torah, ou les Évangiles. Et pour en revenir au langage, en hébreu la généalogie c’est yaḤaS qu’on retrouve dans Néhémie 7.64 lorsque les prêtres cherchent leurs titres généalogiques pour prouver leur aSceNDance. En anglais, STRaiN, c’est la LiGNée, la RaCe et la SouChe – mais aussi SToCk en anglais, qui désigne d’ailleurs aussi le BoiS d’un CeRF, comme l’avaient d’ailleurs noté Schuster et Carpenter (P28). Et des souches, des races d’Hominidés il y en eût plusieurs – on y reviendra. « Oui et STRaiN c’est aussi Bleu Nuit 🔵 ». Tiens, c’est la première fois qu’on la voit celle-ci Polisson.
Bon bien sûr SToCk c’est surtout le SToCkage. Cette LiGNée dont chacun de nous porte en Soi le SouVeNir, elle remonte à la fois à la nuit des temps, mais elle se prolonge aussi à chaque GéNéRation. Voilà pourquoi un SCioN c’est aussi le rejeton, pourquoi aussi en Egyptien SheR c’est le FiLS, l’eNFaNt, le JeuNe, et SheReR c’est rapetisser. Et pourquoi aussi en latin CoNSoRS, qui provient de SoRS, signifie le FRèRe, la SœuR – mais on reviendra sur la sœur.
Voilà , vous comprenez désormais ce qui nous relie à la Grande Forêt, au Jardin d’Eden, dont nos ancêtres ont toujours gardé le souvenir. Cette grande forêt qui infuse nos structures symboliques les plus fondamentales – intimement liée à nos représentations sexuelles. Et il est temps pour moi de conclure cette deuxième Diberah, cette deuxième histoire sur « Sha », la Verte 🟢, en sonnant comme à mon habitude, le Shofar. Rappelez-vous. Zikhron. Ziqra. Chronos. TaShaT, TaShRaT, TaShaT
Alors, vous vous dites certainement, comme Hésiode au début de sa Théogonie, « Mais à quoi bon tous ces mots autour du chêne et du rocher ? », je veux dire, concrètement qu’est-ce que cela implique pour votre entreprise ? Décidément, au risque de me répéter, je vais vraiment finir par croire que vous le faites exprès. Vous n’avez pas réalisé que « dans la nouvelle ère du travail dans laquelle nous entrons, le système de production se fragmente en une myriade de savoir-faire portés par les freelances, créatifs, experts, start-ups, TPE ».
Regardez, on vous avait même préparé un magnifique ouvrage – imprimé à 2'000 exemplaires – dans lequel j’ai essayé de vous faire comprendre que les entreprises vivent au sein d’écosystèmes, et que la clef du développement de votre entreprise c’est de permettre à chacun de ses collaborateurs et à leurs partenaires d‘interagir de façon autonome et au nom d’entités juridiques distinctes, pour définir des budgets, signer des contrats, engager des dépenses et effectuer des paiements – le tout en quelques clics et dans un cadre de gestion sécurisé mais indépendant de votre système de gestion centralisé actuel.
C’était en 2019, je vous y expliquais que les entreprises sont des êtres vivants qui interagissent les unes avec les autres, comme les arbres au sein de la Grande Forêt et qu’il vous fallait privilégier les relations d’échange, et non votre système comptable centralisé.
Ca vous fait peur ? C’est normal – on a toujours peur face à l’inconnu, mais on se rend souvent compte petit à petit que ce n’était pas si monstrueux que ça en avait l’air. C’est justement parce que ce changement majeur ne peut faire sans accompagnement que j’ai créé weOva - afin d’assister au quotidien chacun de vos collaborateurs et chacun de vos partenaires dans la prise en main du premier système de gestion conçu comme un « écosystème de confiance ».
Alors, si vous partagez ce constat, je serai ravi d’en discuter avec vous et de contribuer – à la mesure de mes moyens – à transformer votre entreprise pour la rendre plus agile, plus rapide, plus ouverte.
Pour cela, c’est simple, il vous suffit de me contacter sur LinkedIn, en cliquant sur le lien ci-dessous, et nous conviendrons ensemble d’un créneau de 30 minutes durant lequel j’identifierai avec vous les leviers qui vous permettront d’avancer concrètement et rapidement dans cette voie.
Mais n’attendez pas, n’oubliez pas que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !