5) Clef 1

Bon comme vous le voyez une fois de plus, « Sha » c’est toujours ambivalent : on s’iNSTaLLe, on SToCke et puis on TRaNSPoRTe ailleurs. A chaque SaiSoN. La bonne ou la mauvaise, ça n’est pas le plus important. Le plus important c’est cette aLTeRNance, qui se RéPèTe. Au Néolithique et au Paléolithique Supérieur, ce CyCLe se calait globalement sur celui des saisons. Mais vous allez voir qu’auparavant, ces cycles de CoNSTRuCtion et déconstruction étaient en fait beaucoup, beaucoup plus fréquents.

Mais avant cela, laissez-moi faire une entrée triomphale au Peuple Élu. Non, ça n’est pas le peuple juif. Non, le Peuple Élu du Paraklet, ce sont … les Pygmées d’Afrique Equatoriale. Vous savez, cette ethnie au teint clair au milieu de populations noires, cette ethnie petite au milieu de géants, cette ethnie poilue au milieu de lisses. Voilà mon Peuple Élu. En tout cas pour ce qui concerne l’humanité hors d’Afrique. On a déjà commencé à en parler un peu des Pygmées – mais nous allons beaucoup en parler dans mes prochaines vidéos et bientôt vous serez imbattable à leur sujet.

Vous trouverez d’ailleurs désormais sur ma chaîne une « playlist » regroupant toutes les vidéos que j’ai pu trouver les concernant. Polisson, toi tu les connais très bien les Pygmées « Oh oui ! même que de temps en temps je chante pour eux ». Oui je sais Polisson. Les Pygmées respectent beaucoup le CaMéLéon, il vit dans les aRBRes et est pour eux une sorte d’iNTeRMéDiaiRe entre la divinité et les hommes, un peu comme le dieu eRMèS chez les Grecs. Et il a un cri caractéristique, que seul les Pygmées reconnaissent. Car oui, d’après les Pygmées le Caméléon crie, il chante même.

Tiens d’ailleurs, pour revenir sur la PoiNTe qui se PLaNTe, tu sais toi Polisson que les Pygmées s’aiguisent les dents pour des raisons esthétiques. Ça n’a pas l’air très agréable (Pygmées Peuple de la Forêt P78). Mais ça ne te rappelle rien ? « weShiNaNetam leBaNeyka weDiBaRta bam » c’est dans le Shéma, Deut 6.7 « et tu enseigneras à tes enfants, et tu leur en parleras » mais ShaNaN ça veut dire à la fois eNSeiGNer, mais surtout aiGuiSer de SheN la DeNT - PoiNTue qu’on a déjà vue.

Mais revenons à la SéDentarisation et à la NoMaDisation. La CoNSTRuCtion d’un CaMPement Pygmée, vous en avez déjà eu un aperçu dans ma dernière vidéo – c’était à la 22ème minute du documentaire Pygmies of the Ituri rainforest datant de 1975. On y voit ces HuTTes caractéristiques construites à partir d’une aRMaTure GéoDéSique recouverte de grandes FeuiLLes – ce sont des vraies ṢuKowt, vous savez ces CaBaNes que les juifs commémorent chaque année en automne, dont je vous parlais dans mon avant-dernière vidéo – et que d’ailleurs aussi les Grecs devaient construire à l’approche de l’automne, comme le mentionne Hésiode dans les Travaux et les Jours (P45)

Avertis tes serviteurs dès le milieu de l'été : « l'été ne durera pas toujours : faites-vous des cabanes ».

Les cabanes Pygmée elles ressemblent à ça, toujours dans ce merveilleux ouvrage Pygmées Peuple de la Forêt (P24). Et vous vous rappelez les « TeCTiformes » ? Ces fameuses figures en FoRMe de toit dessinées dans les GRoTTes Paléolithiques dont je vous avais parlé dans ma 2ème vidéo sur « TaRa » et que j’avais rapproché de la « Bonne forme », celle du biface ? Et bien un tectiforme, c’est aussi bien sûr une hutte avec son armature et ses grandes feuilles de Mongongo.

Comment les Pharisiens ? Ça vous dérange que le Paraklet jongle avec les explications ? Je comprends - en psychanalyse, on appelle ça la « surdétermination ». Il y a toujours plusieurs explications à un même phénomène. Il va vraiment falloir vous y habituer si vous voulez comprendre le Paraklet.

Bon, désolé les enfants, laissons les stupides sots Pharisiens et revenons à nos cabanes et à leurs armatures. Dans le Coran, ʕaRSh signifie les constructions des Égyptiens dans la Sourate 7 Al ‘Araf, mais aussi une TReiLLe, un entreLaC de BRaNChes, dans la sourate 16 An Nahl, des abeilles, qui construisent leurs RuChes dans les montagnes, les aRBRes, et aussi dans les constructions humaines. « Oui et ʕaRSh on l’a déjà vu, c’est aussi Rose 🩷 et Jaune 🟡 ».

On reviendra bientôt sur les TReiLLes qui se TreSSent, mais en attendant il faut bien comprendre qu’un campement Pygmée c’est toujours très TeMPoraire, un peu comme les GiTans. Car les Pygmées ChaNGent de campement environ toutes les cinq SeMaiNes. Je ne sais pas si vous imaginez ce que ça signifie : déménager et reConSTRuire sa maison toutes les cinq semaines. Moi en tout cas il m’a fallu beaucoup de temps pour l’intégrer.

Une autre chose importante à savoir, c’est que ce sont les FeMMes qui ConSTRuisent les CaBaNes. Comme l’explique Colin Turnbull dans le livre de référence Forest People (P62 à 64) lorsque le groupe arrive au nouveau Lieu de campement, ce sont les femmes qui commencent à PRéPaRer les aRMaTures des cabanes. Elles ChoiSissent soigneusement les eMPLaCements pendant que les hommes partent CheRCher les FeuiLLes de Mongongo qui serviront de CouVeRture pour le toit. Colin Turnbull décrit aussi (P132) comment lors d’une DiSPuTe entre une femme et son mari, la femme démonte méthodiquement sa cabane, feuille par feuille, branche par branche, pour FoRCer son mari à s’excuser.

Une cabane c’est très important pour un Pygmée, car ce qu’ils CRaignent par-dessus tout, c’est que le CieL leur tombe sur la tête. Oui oui, comme nos « ancêtres les Gaulois ». Car avant l’agriculture, au Paléolithique, la PLuie ça n’était pas la joie. La pluie, ça GâChait tout – en particulier la ChaSSe. Dans la jungle équatoriale, la pluie c’est même souvent le DéLuGe, car il peut y pleuvoir pendant des jours d’affilée. Et là c’est le CauCheMaR.

Colin Turnbull décrit parfaitement un oRaGe tropical (P60). Il raconte comment le camp Pygmée est alors parcouru d’aNXiété durant l’aVeRSe, chacun se réfugiant dans sa CaBaNe – et comment là encore ce sont les FeMMes qui sont responsables de CoLMaTer les FuiTes entre les FeuiLLes de Mongongo (en P65). Vous en aurez un aperçu à la 11e minute du documentaire Pygmies of the Ituri rainforest.

D’ailleurs, en passant, chez les Bobos d’Afrique de l’Ouest c’est toi Polisson qui est un peu responsable de la PLuie . Si, si, chez eux, le CaMéLéon est aussi un MeSSaGer qui intercède auprès du grand dieu – mais surtout pour faire tomber la pluie, comme Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent le rapportent dans leur Dictionnaire Critique de la Mythologie (P1052).

La PLuie , c’est ĠaYÇ en arabe, et GeSheM en hébreu, ṢaGRyR lorsqu’il s’agit d’une pluie soutenue, dans les Proverbes 27.15. Et la pluie, sous les tropiques, ça devient vite une aVeRSe – on se prend une DouChe, ShoWeR en anglais.

Et lorsque l’aVeRSe se transforme en oRaGe, là c’est vraiment eFFRayant Shaʔawah en hébreu – comme dans les Proverbes 1.27, mais aussi SeʕaRah de SaʕaR, l’eFFRoi, l’ouRaGan, la TeMPêTe, le TouRBiLLon, l’éPouVante – qu’on retrouve aussi sous la forme ṢaʕaR. En Akkadien, ShaRum signifie aussi le VeNT, le SouFFLe, l’aiR, la flatulence, tandis qu’en Egyptien ShOT signifie aussi la TeRReuR. « Oui et on les a déjà vus, ils sont Roses 🩷 tous les deux, mais aussi Noir ⚫ pour ShaRum et Rouge pour 🔴 ShOT ».

Bref, quand l’oRaGe GRoNDe, on TReMBLe, ShiVeR en anglais, les PoiLs se héRiSSent – à cause de l’électricité statique dans l’air, par PeuR mais surtout parce qu’on est vite TReMPé par la PLuie , ce que détestent les Pygmées. Oui, on FRiSSonne, FRiSSô en grec, ṢaMaR en hébreu et QaShʕaRa dans la Sourate 39 Az-Zumar (taqsha’irru). Et non les Pharisiens, hérisser ça ne vient pas du héRiSSon. Le tremblement on l’a d’ailleurs déjà vu dans ma dernière vidéo sur le sexe, tandis que les poils qui se hérissent, on les verra bientôt. Il s’agit là encore d’un autre exemple de cette fameuse surdétermination qui dérange tant mes Pharisiens.

Mais le pire avec les TeMPêTes tropicales, ce sont les BouRRaSQues qui peuvent déRaCiNer et faire s’eFFoNDRer des arbres sur le campement. Bien sûr les Pygmées sont très prudents lorsqu’ils s’iNSTaLLent à un nouvel eNDRoiT. Ils font bien attention à ne pas ConSTRuire leurs HuTTes sous des aRBRes BRanLants. Mais on n’est jamais sûr de rien dans la jungle – surtout lorsqu’il y a un oRaGe. Colin Turnbull raconte (P268) comment un arbre s’effondre en pleine nuit, et comment les Pygmées mus comme par un sixième sens, bondissent hors de leur hutte pour se mettre à l’aBRi.

En hebreu, haRaṢ signifie ReNVeRSer, précipiter, DéTRuire, BRiSer, RuiNer, RaVaGer, aRRaCher, aBaTTRe. En particulier dans Isaïe 19.18 « En ce temps-là, il y aura cinq villes au pays d'Egypte, Qui parleront la langue de Canaan, Et qui jureront par l'Eternel des armées: L'une d'elles sera appelée ville de la destruction (heReṢ) ». Il y a aussi yaRaSh qui signifie eXTeRMiNer, détruire, comme dans la Shira ShyRa , dans le chant de MoSheh dans l’Exode 15.9 « L'ennemi disait: Je poursuivrai, j'atteindrai, Je partagerai le butin; Ma vengeance sera assouvie, Je tirerai l'épée, ma main les détruira (yaRaSh) ». « Oui et yaRaSh c’est aussi Marron 🟤 Jaune 🟡 et Noir ⚫ »

On retrouve la DeSTRuCtion dans to ToSS en anglais, qui signifie renverser, ou dans SauTer en français – faire sauter un éDiFiCe. « Oui sauter on l’a déjà vu en Rose 🩷 mais c’est aussi Orange 🟠 ». Oui. Et ReNVeRSer, c’est aussi un autre dérivé de l’hyper polysémique VeRTo/VeRSo dont dérive aussi eVeRTo, qui signifie aussi BouLeVeRSer, renverser, DéTRuire.

La thématique de la destruction revient bien sûr dans toutes les cultures, en particulier dans les Gathas, qui y est souvent associée au mensonge, mais aussi bien sûr dans le Tao Te King, dans le chant 39, où l’on retrouve notre rythme binaire associé à la destruction et à la ruine. Je vous le lis

Si le ciel n'était pas pur, il se DéChiRerait. Si la terre n'était pas tranquille, elle se RuiNerait. Si les esprits n'étaient pas efficients, ils s'aNéantiraient. Si les VaLLées ne se remplissaient pas, elles se DeSSéCheraient. Si les êtres ne se reproduisaient pas, ils DiSPaRaîtraient. Si les princes et seigneurs n'étaient pas exemplaires, ils seraient ReNVeRSés.

Détruire une chose, c’est la TaiLLer en PièCes ShaṢaF, la BRiSer en mille MoRCeaux, ShaBaR comme dans Isaie 60.18 « On n'entendra plus parler de violence dans ton pays, Ni de RaVaGe et de ruine (SheBeR) dans ton territoire; Tu donneras à tes murs le nom de salut, Et à tes portes celui de gloire. » « Oui ShaBaR on l’a déjà vu, il est aussi Rose 🩷 Rouge 🔴 et Jaune 🟡 ». Oui et d’ailleurs ShaBaR c’est ShiVeR en anglais, qui a aussi le sens de briser en plusieurs morceaux, n’est-ce pas les Pharisiens ?