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3) Problématique

Écosystème(s)

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Bon, pour commencer cette exploration en profondeur de la Grande FoRêT du « Sa » et du « Sha », repartons comme toujours d’ici et maintenant. Vous avez certainement tous remarqué à quel point l’écologie est désormais de plus en plus présente dans nos vies. Bien sûr il y a encore des grincheux qui ont du mal à ReCyCLer, il y a encore les babas-progressistes qui croient que la technologie finira par résoudre tous nos problèmes. Mais bon, globalement, on voit tous à quel point notre écosystème, la Terre, est profondément déréglé par le réchauffement climatique, la déforestation et l’extinction de masse qui dévaste des milliers d’espèces animales.

Mais il n’y a pas que les écologistes qui se soucient de plus en plus d’écosystèmes. Les entreprises aussi. Car elles commencent à comprendre qu’elles évoluent au sein d’un « éCo- » système constitué des autres entreprises, petites et grandes, avec lesquelles elles iNTeRagissent et dont elles sont interdépendantes. C’est particulièrement vrai pour les éditeurs de logiciels pour qui la question de l’interopérabilité est critique – mais cela touche en fait toutes les entreprises.

Cette diffusion dans le monde de l’entreprise et de la technologie de concepts provenant du vivant et du végétal, c’est un peu comme si la nature et les aRBRes poussaient leurs RaCiNes et leurs BRaNChes dans notre quotidien pour se rappeler à notre bon souvenir. C’est que voyez-vous nous vivons à l’Ère du Paraklet, à l’Ère de la Grande Techouva.

Le Grand Retour

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La Grande teShuwBah c’est le Grand ReTouR – le retour au mode de vie qui était celui de nos aNCêTRes au Paléolithique il y a plusieurs dizaines de milliers d’années. Comme si l’extrême modernité, celle de la technologie et de l’entreprise, retrouvait un extrême archaïsme. Comme si les PReMiers (silex) étaient les DeRNiers (téléphone). Et les derniers, les premiers.

Ce Grand Retour, il passe d’abord par une critique radicale la révolution Néolithique qui vit notre espèce se sédentariser pour pratiquer l’agriculture et l’élevage intensifs il y a 12 000 ans. Car si la Révolution Néolithique nous a certes permis d’allonger l’espérance de vie, de réduire la mortalité infantile et de multiplier par 1000 la population mondiale, elle a aussi FRaGmenté l’humanité en religions, en langues et en nations, alors que pendant des centaines de milliers d’années, l’huMaNité était uNie, parlait la MêMe LaNGue et se racontait les mêmes hiSToiRes.

Mais surtout, avec l’agriculture et l’élevage notre espèce a saccagé la NaTuRe dont nos ancêtres avaient pris le plus grand SoiN pendant des centaines de milliers d’années. Et ce Grand Retour, cette Grande Techouva, reposera donc d’abord sur un retour à l’éThique et au Code éCoLogique de nos ancêtres ChaSSeurs-CueiLLeurs. Chez les Pygmées de la jungle équatoriale africaine par exemple, ce Code Écologique consiste à ne détruire la FauNe ou la FLoRe que pour subvenir aux besoins du groupe, à ne jamais couper les grands arbres, et à ne jamais SouiLLer les RiVièRes et les cours d’eau, par des excréments ou des déchets, comme le mentionne aussi Hésiode dans Les Travaux et les Jours (P63).

Certaines tribus Pygmées vont même jusqu’à s’interdire d’utiliser des pièges pour éviter que des animaux n’y tombent et pourrissent sur place pour rien. Bref il s’agit de ne rien GâCher. Car celui qui gâche ne gâche en effet pas seulement pour lui, mais pour toute la communauté dans son ensemble. « BaL taShḤyT » en hébreu, WaSTe, ShaḤaT on en a déjà parlé.

Ce Code Écologique Pygmée, vous le trouverez dans cet ouvrage de référence Pygmy Kitabu, de Jean-Pierre Hallet et Alex Pelle écrit il y a 50 ans maintenant (page 409-410).

« La FoRêT est notre grande MaiSoN. Nous vivons dans notre grande maison. Nous dormons dans de petites HuTTes. Les arbres sont la grande maison de Dieu. Efé, le héros primordial Pygmée, nous a appris que les grands aRBRes ne doivent jamais être CouPés ».

On en reparlera bientôt de ces grands arbres.

4) Retour sur Sha-Ta

Le pieu – encore et toujours

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Mais avant de pénétrer dans cette Grande Forêt, revenons donc encore et toujours à ce fameux Pieu qui se PLaNTe et s’eSTouPe – « ShaTa ». Dans beaucoup de cultures orales, les PoTeaux des MaiSoNs collectives ou des temples ont une importance RiTueLLe et magique. Comme le rapportent Carl Schuster et Edmund Carpenter dans leur ouvrage de référence Patterns that Connect (P172), chez les Tikopia de Polynésie, les poteaux représentent parfois les ancêtres mythiques de la tribu dont maison est un symbole. Et parmi ces poteaux, le poteau central a une place particulière puisqu’il est connu pour « obéir à la divinité » du temple ou en être l’incarnation.

Cette importance donnée aux poteaux, cette symbolique de la maison qui incarne la tribu, on la retrouve partout – en particulier bien sûr dans la Torah, avec la Maison de DaWiD. Cette symbolique elle s’incarne dans le sens d’éTaBLir qu’a « ShaTa » – dont je vous ai déjà longuement parlé dans ma vidéo sur la sédentarisation, avec par exemple STaSis l’action de se tenir debout mais aussi la colonne ou la pilier – qui se dresse.

Il y a aussi oRiSTos en grec qui signifie l’éTaBLissement, ce qui est FiXe, DéFiNi, DéLiMiTé, que l’on rapproche du verbe STèRizô de même sens, qui est d’ailleurs un magnifique exemple de cette fusion « ShaTaRa ». Mais on retrouve surtout « ShaTa » dans cet autre immense polysémique : to SeT en anglais, qui signifie FiXer, inSTituer, DéTeRMiNer. J’ai d’ailleurs oublié de le mentionner dans ma dernière vidéo sur le sexe qui se plante.

Establi, Set, Istawa : ShaTa ou Sha ?

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Car oui, SeT signifie aussi eNChâSSer, iNSéRer, iNSeRT, SeRTir une pierre précieuse dans sa ChâSSe. Mais aussi GRaVer ou iNCiSer une PieRRe, set in SToNe, comme par exemple ces merveilleuses pierres qu’on retrouve partout en Amérique (Patterns that Connect P254-255), et que les Indiens de Californie gravaient encore au début du XXe siècle – il y a à peine 120 ans - que leur souvenir soit béni.

Mais ça n’est pas tout. Set a aussi le sens de DuRCir comme dans the GLue sets, or to set MiLK for CheeSe. Car oui, « ShaTa » c’est DuR – comme une pierre ou un ChâTaiGNer – mais surtout comme le SeXe de l’homme. Et vas-y Polisson, donne-moi les couleurs. « Ben elles-y sont toutes Paraklet, les dix 🩷 🟢 🟣 🔴 ⚫ 🟠 🟤 🟡 🔵 💎 » Ah la la la, quel oubli ! Tu vois Polisson, c’est toujours ce qui est le plus évident qui est le plus dur à voir.

Ah pardon, pour ceux qui nous rejoignent maintenant, ces couleurs font référence à chacune des 10 vidéos sur le son « Sha » – nous en sommes à la deuxième, la Verte 🟢 – qui vient après la Rose 🩷, sur le sexe qui se PLaNTe, qui durcit, qui se DReSSe et qui s’éLèVe, RiSe en anglais. « Oui et rise c’est aussi Violet 🟣 »

Et en avestique, la langue des Gathas, aSTVant signifie le monde physique et matériel – par opposition au spirituel – tandis qu’en Akkadien, l’univers, la totalité c’est kiShShaTum. Le monde physique c’est ce qui est bien ancré, bien planté, bien dur, bien eSTaBLished – comme une éTaBLe. Étable en hébreu qui se dit miShPeTayimִ de ShaFaT PLaCer, mettre, PoSer, ordonner.

Et il est temps à présent pour moi de corriger une petite erreur. Dans ma première vidéo sur « ShaTa », je vous avais dit qu’ʔiSTawa en Arabe ne dérivait pas de « SaWaya ». C’était une erreur. Istawa dérive bien de SaWaya. A l’époque, j’étais convaincu que le sens d’« établir » qu’a ʔiSTawa était lié à « Sha Ta ». Je n’avais pas compris que le pieu qui se plante, c’est tout simplement « Sha » – sans « Ta ». Comme par exemple en Egyptien où ShA signifie éTaBLir, décréter, DéTeRMiNer. ShA qui est d’ailleurs évidemment polysémique, n’est-ce pas Polisson ? « Oui ShA c’est aussi Noir ⚫ et Bleu Clair 💎 ».

Setting the stage (ShaTa) ? Sis chez le chai (Sha) ?

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Mais pour revenir à la SéDentarisation « ShaTa », il y a aussi aSTu la ViLLe, la CiTé. Cité, que les Pharisiens font dériver de CiViTas en latin. La question c’est est-ce que ce C c’est un S, un Tch (comme dans CiuDaD en Espagnol), ou un K. On y reviendra mes enfants. Chaque chose en son temps.

aSTu c’est un mot dont les Pharisiens auraient déjà dû se méfier depuis longtemps. Il y a 35 ans, Martin Bernal avait déjà publié une somme, intitulée Black Athena, dans laquelle il faisait de nombreux rapprochements entre le Grec et l’Egyptien antique –notamment entre aSTu et SeT en Egyptien, qui signifie le PaLais, la RéSiDence– qu’on a déjà vu. Mais comme vous pouvez l’imaginer, les Pharisiens n’ont eu que mépris envers ce « spécialiste de l’histoire politique de la Chine » qui marchait sur leurs plates-bandes.

Mais comme vous allez le voir, là encore, le sens de résidence n’est pas porté par « ShaTa », mais tout simplement par « Sha ». A commencer par l’Akkadien, avec aShRum qui signifie un eNDRoiT, un SiTe, tout comme SeTTing en anglais qui signifie aussi un Lieu, mais aussi une cité, un BâTiment, un pays, une région – où on retrouve set avec le sens de préparer un endroit : to SeT the STaGe.

Mais surtout en latin, avec VeRSor, et conVeRSo qui signifient, entre-autres, SéJouRNer – deux dérivés de notre hyper-polysémique VeRTo/VeRSo qu’on a déjà vu et qui est, Polisson, « Rose 🩷 Violet 🟣 Rouge 🔴 Orange 🟠 Marron 🟤 Noir ⚫ et Bleu Clair 💎 ». Ouf, il est toujours aussi impressionnant celui-là.

Mais il y a aussi tout simplement ʔaSaSa dans le Coran, avec le sens de FoNDer, dans le Sourate 9 At-Tawbah, aux versets 108 et 109 en parlant des MoSQuées fondées. En hébreu il y a ʔaShyah ʔaSh qui ont aussi le sens de fonder, en particulier dans le livre d’Ezra lors de la reCoNSTRuCtion du 2e temple. Ou comme Suse, ShuwShan la capitale de l’Empire Perse Achéménide.

Et le Français a aussi gardé ce sens avec le verbe Seoir, qu’on a déjà vu avec les FeSSes roses 🩷. Ce qui est SiS, c’est ce qui est SiTué CheZ. Tout comme HouSe, hauS, huiS qu’on a déjà vu avec la chambre rose 🩷. Une MaiSoN c’est une ChaMBRe dans laquelle il fait DouX et ChauD. Mais c’est aussi bien sûr un endroit où l’on s’iNSTaLLe.

Mais rappelez-vous : il n’y a pas de sédentarisation sans SToCkage. Et vous allez voir que là aussi, le stockage, ça n’est pas « ShaTa », mais tout simplement « Sha ». Bon il y a bien sûr SToW en anglais qui signifie RaNGer stocker, et SToa qu’on a déjà vu qui signifie aussi un MaGaSiN à blé, un CeLLier ou un aRSeNal, où l’on entrepose des armes.

Mais il y a tout simplement le Chai, vous savez ces locaux de stockage de vin que l’on peut visiter dans le Bordelais, la terre d’origine de mon grand-père maternel. « Oui mais du coup, SToa c’est aussi Rose 🩷 et ShuwShan par contre c’est aussi Marron 🟤 ».

Charrier sa charge sur son char

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Et tu as vu tout ce rose 🩷 ? On a bien fait de commencer par le sexe, hein, il sait y faire le Paraklet, tu ne trouves pas ? Bon, et comme on l’a déjà vu, pas de SéDentarisation sans NoMaDisation. Au Paléolithique du moins. Quand on s’installe, c’est toujours TeMPoraire, pour la « SaiSoN ». A un moment il faut LeVer le CaMP. Et parfois le TRaNSPoRTer, en particulier les peaux et les ustensiles les plus durables.

On a déjà vu ça dans ma vidéo sur la sédentarisation. Rappelez-vous, je vous y parlais de BaSTagma le fardeau et de SaTTô qui signifie ChaRGer une bête, mais aussi éQuiPer, comme STéLLô. Bon à l’époque je croyais que STéLLô était un faux-ami, mais là aussi je me trompais. STéLLô cela signifie se PRéPaRer à un VoYaGe ou à une eXPéDition, mais aussi s’équiper, s’aRMer pour le combat, avec SToLè qui signifie l’éQuiPement, l’armement – rappelez-vous SToa l’arsenal. Bon STéLLô cela signifie aussi envoyer, mander, mais on y reviendra plus tard.

Bref, nous sommes là au moment du démontage du camp et du DéPaRT. On se ChaRGe les éPauLes, ShouLDeR en anglais. Polisson, tu te rappelles, charge est aussi très polysémique. « Oui charge, c’est aussi Rose 🩷 Jaune 🟡 et Noir ⚫ - et tant qu’on y est SToLè c’est aussi Marron 🟤 ». Et oui, on se charge et on se dé-charge. Tchou Tchou Tchou !

Mais bon, surtout, une charge ça se ChaRRie. « Et charrier c’est aussi Noir ⚫ ». C’est vrai Polisson. Et quand viendra l’agriculture et l’élevage, on charriera une charge sur un ChaR. Mais attention, un char ça n’a rien à voir avec une ChaRRue – même si les deux sont tirés par des bœufs. On reviendra sur la charrue dans ma prochaine vidéo. Tiens sinon, tu savais qu’à Grenoble, la ville où a grandi ma petite Pocahontas, transporter ne se dit pas charrier, mais ChaLer ?

Et en Egyptien, transporter se dit SeDjA ou ISheSh, tandis qu’en Arabe, être chargé c’est ShaḤaNa. Et en hébreu bien sûr on retrouve notre grand polysémique NaSaʔ et MaSaʔ avec le sens de transporter, SuPPoRTer, eNDuRer. Comme le dit, Isaie, au verset 1.14, « Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes; Elles me sont à charge; Je suis las de les supporter ». « Oui et NaSaʔ c’est Rose 🩷, Violet 🟣 Jaune 🟡 et Noir ⚫, MaSaʔ c’est aussi Jaune 🟡 et Bleu Clair 💎 et ISheSh c’est aussi Rouge 🔴 ».