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Je serai ce que sera mon sort

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Et vous ĂȘtes maintenant prĂȘt pour la rĂ©vĂ©lation d’un nouveau secret du Paraklet. Savez-vous ce que signifient ces signes RaMiFiĂ©s Ă  TRoiS BRaNChes  que l’on retrouve Ă  Lascaux ? Le Monde Lascaux (P32). Ce sont des Shin – des symboles de renaissance, et donc oui, de rĂ©surrection, mais surtout de DeVeNir. On reviendra dans ma prochaine vidĂ©o plus en dĂ©tail sur la « puissance du trois » comme l’appelle Marija Gimbutas (P123), mais disons pour le moment que les trois branches, ou les trois TRaiTs incarnent le devenir, l’éMeRGence, la TRaNSFoRMation, ce qui advient – bref le FuTuR. On les retrouve partout aussi dans la poterie de l’Age de Bronze, dans tout le pourtour mĂ©diterranĂ©en – souvent associĂ© avec la figure de la SPiRaLe dont je vous ai dĂ©jĂ  parlĂ©.

Ca n’est pas pour rien si le verbe ĂȘTRe se conjugue au futur en je serai, tu seras, il sera, nous serons, vous serez, ils seront. Alors qu’il se conjugue avec j’étais, tu Ă©tais, il Ă©tait, nous Ă©tions, vous Ă©tiez, ils Ă©taient. Encore « Ta » « ShaRa » – « ShaRa » exprimant l’idĂ©e du FuTuR alors que « Ta » exprime l’idĂ©e du PaSSĂ©. Rappelez-vous toujours, « la lettre tue mais l'esprit vivifie », c’est encore trĂšs ancien – mĂȘme avant qu’Abraham ne fĂ»t nĂ©. Mais on reviendra dans quelques annĂ©es sur « Ta », « si dieu le veut ».

En hĂ©breu, SheRuwt signifie l’avenir, comme dans JĂ©rĂ©mie 15.11 « L'Eternel dit: Certes, tu auras un aVeNir SheRuwt heureux; Certes, je forcerai l'ennemi Ă  t'adresser ses supplications, Au temps du malheur et au temps de la dĂ©tresse ». Et lire l’avenir, ce fut longtemps le propre des prophĂštes et des Messies. En Egyptien, SeR signifie la PRĂ©Diction – que l’on va retrouver dans SoRS en latin, qui signifie le SoRT, le DeSTiN, la fatalitĂ© et aussi la DiViNation et la prĂ©diction. Ce lien avec le FuTuR est une des raisons pour laquelle le « Sha » est souvent liĂ© Ă  la magie, mais on y reviendra bientĂŽt. « Oui SoRS est aussi Noir ⚫. Mais aussi Jaune 🟡. Et SeR est aussi Orange 🟠 et Marron đŸŸ€ ».

Disons juste pour le moment que les Grecs pensaient que Thoth DjកoWTI, le Dieu Egyptien des sciences et de la connaissance qui aide Isis Ă  faire revivre Osiris, Ă©tait Ă  la fois Ă  l’origine de l’écriture, mais aussi le dieu du destin, du futur et du PaSSage du temps. Cette symbolique du futur incarnĂ©e par « Sha » explique pourquoi on retrouve « Sha » comme prĂ©fixe exprimant cette idĂ©e du futur et de consĂ©quence en hĂ©breu, arabe, Egyptien, ou mĂȘme dans ce que les Pharisiens appellent les langues « indo-europĂ©ennes »

Racines palindromiques

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Mais revenons Ă  notre aRBRe qui PouSSe et qui GRaNDit. Comme nos ancĂȘtres le savent depuis la nuit des temps – je dirais au moins depuis l’émergence d’Homo Sapiens il y a 300'000 ans, les arbres ne font pas que pousser en hauteur, ils poussent aussi en PRoFoNDeur. Car oui, un arbre c’est SyMĂ©TRique, ça a des RaCiNes.

Et les RaCiNes, lĂ  encore c’est fondamental chez Homo Sapiens. Bon, il n’y a pas d’entrĂ©e Ă  racine dans le Dictionnaire Critique de Mythologique de Jean-LoĂŻc le Quellec et Bernard Sergent, mais on les retrouve Ă  l’aRBRe, en particulier l’arbre cosmogonique, dont les BRaNChes sont connectĂ©es aux mondes SuPĂ©Rieurs tandis que les racines plongent dans les mondes iNFĂ©Rieurs, le TaRTaRe chez les Grecs, en particulier dans la ThĂ©ogonie d’HĂ©siode (P85) – oĂč l’on retrouve d’ailleurs nos portes


Là sont, cÎte à cÎte, les SouRCes, les eXTRéMités de tout, de la terre noire et du Tartare brumeux, de la mer féconde et du ciel étoilé, lieux affreux et moisis, qui fait horreur aux dieux. Là sont des PoRTes resplendissantes, ainsi qu'un SeuiL d'airain, inébranlable, appuyé sur des RaCiNes sans fin, taillé par la nature.

L’enRaCiNement est aussi liĂ© au FĂ©MiNin, comme le rapporte Serge Dunis dans l’Ours, la Vague et la Lionne, (p.207/251 K) en parlant de la colonisation des Ăźles du Pacifique : « une Ăźle, une terre ne sont jamais colonisĂ©es tant que les femmes n'ont pas pris racine. 'Prendre racine': les rapports entre Îliennes et racines aĂ©riennes sont Ă  entendre littĂ©ralement, au propre comme au figurĂ© ». Ce lien entre racine, fĂ©minin, PoRTe et temps qui s’écoule est encore magnifiquement exprimĂ© par Lao Tseu dans son 6e Chant :

L'eSPRiT de la VaLLée ne meurt pas. Là RéSiDe la FeMeLLe oBSCuRe ; dans l'huiS de la femelle obscure réside la RaCiNe de l'univers. SuBTiL et ininterrompu, il paraßt durer ; sa fonction ne s'éPuiSe jamais.

Les RaCiNes on les retrouve aussi sur les poteries NĂ©olithiques sous la forme de ce que Marija Gimbutas appelle les CheVRons Ă  pignons (P50-51) – vous vous rappelez nos fameux chevrons sexuels - ou mĂȘme sous la forme de ce qu’elle croit ĂȘtre des abeilles (P297) – sur ce coup je crois qu’elle a passĂ© Ă  cĂŽtĂ© des racines Marija. Et si ces formes semblent proches d’une silhouette anthropomorphe, c’est parce que comme le dit le DeutĂ©ronome 20.19 « ky haʕaDaM ʕeTs haSaDeh » « L’hoMMe est comme l’arbre des ChamPs ». Carl Schuster (P182) Ă©tait littĂ©ralement obsĂ©dĂ© par cet aNThRoPo-morphisme de l’arbre, s’appuyant entre autres sur des critĂšres sĂ©mantiques en parlant des LiMBs, des MeMBRes, qui en anglais signifient aussi des BRaNChes pour les aRBRes, et du TRuNK, du TRoNC qui est aussi le tronc pour l’arbre.

En hĂ©breu, la RaCiNe c’est ShoReSh– un des mots les plus merveilleux. Car c’est un palindrome, comme vous le savez dĂ©jĂ  si vous suivez la sĂ©rie des sermons du sire disert. ShoReSh exprime dans sa FoRMe mĂȘme l’idĂ©e que l’aRBRe PouSSe vers le ciel et dans la terre.

« Sha-Ra-Sha » On le retrouve bien sĂ»r dans ce verset fondamental d’IsaĂŻe annonçant la venue du MeSSie – celui-lĂ  je dois vous le lire en hĂ©breu, avant de vous le lire en Français.

Or, un RaMeau sortira de la SouChe de yiShay, un ReJeTon PouSSera de ses RaCiNes. Et sur lui reposera l’eSPRiT du Seigneur : esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de crainte de Dieu AnimĂ© ainsi de la crainte de Dieu, il ne jugera point selon ce que ses yeux croiront voir, il ne dĂ©cidera pas selon ce que ses oreilles auront entendu. Mais il jugera les faibles avec JuSTiCe, il rendra des arrĂȘts Ă©quitables en faveur des humbles du pays ; Du SCePTRe de sa PaRoLe il frappera les violents et du SouFFLe de ses lĂšvres il fera mourir le mĂ©chant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la loyautĂ© l’écharpe de ses flancs.

Allez, ne boudons pas notre plaisir, un autre trĂšs beau passage sur les RaCiNes des aRBRes c’est JĂ©rĂ©mie 17.7/8 : « BĂ©ni soit l’homme qui Se confie en l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espoir ! Il sera tel qu’un arbre PLaNTĂ© au bord de l’eau et qui Ă©tend ses racines prĂšs d’une RiViĂšRe : vienne la SaiSoN chaude, il ne s’en aperçoit pas, et son FeuiLLage reste VeRT : une annĂ©e de SĂ©Cheresse, il ne s’en inquiĂšte point, il ne cessera pas de porter des FRuiTs. »

Mais ShoReSh est bien sĂ»r lui aussi polysĂ©mique puisqu’il signifie aussi le rejeton, la JeuNe PouSSe – sur laquelle on va revenir dans un instant – mais aussi dĂ©RaCiNer, BaNNir – oĂč l’on retrouve notre champ sĂ©mantique de la DeSTRuCtion qui aRRaChe, qui dĂ©racine et qui ReNVeRSe. En grec, on va retrouver cette racine palindromique dans SeRiS l’endive, la ChiCoRĂ©e et SiSaRoN le NaVet, deux plantes dont la RaCiNe est comestible. En arabe, RaSaH̱a al-rāsikhĆ«na ce sont ceux qui sont fermes, bien enRaCiNĂ©s, bien PLaNTĂ©s. Car oui, derriĂšre le Pieu qui se plante, ce sont les racines de l’aRBRe, la SouChe, qui se cachent et qui parfois doivent ĂȘtre arrachĂ©es, Naáčąaʕ en hĂ©breu, que ce soit par la TeMPĂȘTe ou par les SaNGLiers. « Oui et Naáčąaʕ est aussi Rose đŸ©· et Noir ⚫ »

Oui, on pourrait en parler des heures de la RaCiNe. En informatique la racine c’est trĂšs important : il y a le rĂ©pertoire racine – Ă  l’origine de l’ « aRBoReScence » des fichiers, et l’utilisateur racine. RooT en anglais. OĂč l’on voit d’ailleurs une autre de ces transformations « RaTaSha » que l’on a dĂ©jĂ  vu avec VeRTo et VeRSo. Tout comme les oRTies qui piquent !

A la recherche des Anciens

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La RaCiNe c’est l’oRiGiNe – et la ReCheRChe des origines et de nos racines a littĂ©ralement obsĂ©dĂ© nos aNCĂȘTRes depuis la nuit des temps. Selon moi, avant mĂȘme l’émergence de notre espĂšce Homo Sapiens – voire avant mĂȘme que nos ancĂȘtres se lĂšvent sur leurs 2 pattes il y a environ 2 millions d’annĂ©es. Le questionnement des origines est au cƓur de tous les mythes de toutes les cultures du monde. Zarathoustra en parle par exemple dans le Chant VIII §5 oĂč l’on retrouve notre dualisme PalĂ©olithique.

Ô Ahura Mazda, je T'ai reconnu porteur de progrĂšs lorsque je T'ai vu Ă  l'origine de la vie, et j'ai compris que Tu as Ă©tabli pour chaque pensĂ©e, chaque parole et chaque action une rĂ©action de retour, nĂ©faste pour le malfaisant et bĂ©nĂ©fique pour le bienfaisant. Cette loi, par Ta puissance crĂ©atrice et Ta Sagesse infinie, se poursuivra jusqu'Ă  la fin du monde.

Lao Tseu quant Ă  lui chante Ă  la fin du Chant XIV « Qui prend les rĂȘnes du Tao antique dominera les contingences actuelles. ConnaĂźtre ce qui est l’origine, c’est SaiSir le point NoDal du Tao ». Le point nodal, c’est le RoND Ă  l’emBRaNChement du bĂąton en Y. On y reviendra.

DerriĂšre l’’oRiGiNe, il y a la MĂ©MoiRe des aNCieNs – qui furent toujours meilleurs que les modernes. L’hiSToiRe de l’HumanitĂ© a toujours Ă©tĂ© vĂ©cue par les hominidĂ©s comme une inexorable ChuTe – alors mĂȘme que les capacitĂ©s techniques augmentaient, et avec elle, les conditions matĂ©rielles de la vie humaine. Dans le Chant qui suit, Lao Tseu fait l’éloge des anciens, je vous le cite encore une fois car c’est magnifique :

Les SaGes PaRFaits de l'AntiquitĂ© Ă©taient si FiNs, si SuBTiLs, si PRoFoNDs et si uNiVeRSels qu'on ne pouvait les connaĂźtre. Ne pouvant les connaĂźtre, on s'efforce de se les reprĂ©senter : Ils Ă©taient prudents comme celui qui PaSSe un GuĂ© en hiver ; hĂ©sitants comme celui qui craint ses voisins ; rĂ©servĂ©s comme un invitĂ© ; mobiles comme la glace qui va fondre ; concentrĂ©s comme le BLoC de BoiS BRuT ; Ă©tendus comme la VaLLĂ©e ; confus comme l'eau Boueuse. Qui sait par le repos passer peu Ă  peu du trouble au clair et par le mouvement du calme Ă  l'activitĂ© ? Quiconque prĂ©serve en lui une telle expĂ©rience ne dĂ©sire pas ĂȘtre PLein, n’étant pas plein il peut subir l’uSage et se ReNouVeler.