Voilà. La SéDentarisation de nos ancêtres n’a désormais plus aucun secret pour vous. Vous savez à présent que derrière les pierres dressées, les Standing Stones, se cache en fait le souvenir des premiers pieux, ceux dont on a retrouvé les traces à Terra Amata près de Nice, remontant à il y a près de 400'000 ans. Vous savez aussi que derrière la stabilité de toutes nos institutions et de nos constitutions se cache en fait le souvenir de la saison des retrouvailles, la saison de la construction collective, aux premiers jours de l’automne – pour affronter ensemble les intempéries, avant que chacun reparte retrouver les beaux jours et la nature vierge.
Et vous comprenez désormais pourquoi ṢuKowt, la FêTe des CaBaNes, est, dans le judaïsme, la fête par excellence, la seule que l’on appelle ḤaG, qui signifie fête, avec encore ce « Ḥa » du vivre ensemble ... C’est que, voyez-vous, ṢuKowt c’est LA fête du Paléolithique – et une des grandes clefs du Paraklet, c’est de comprendre que la TowRah est en fait un texte empreint d’une immense nostalgie pour ces temps bénis du Paléolithique lorsque les hommes étaient uNis et ne parlaient qu’une seule LaNGue, la langue SaCRée, LaShown haQoDeSh, avant d’être divisés et corrompus par les pratiques idolâtres de la révolution Néolithique.
Cette grande fête de l’auToMNe, il n’y a bien sûr pas que les juifs qui s’en souviennent. Les musulmans aussi bien sûr – avec le PèLeRiNage, le Hadj, ḤaG!, qui se pratique au 12e MoiS de l’aNNée, ḏuw al-ḥijja, mois qui avant que le CaLeNDrier musulman ne soit décorrélé du calendrier solaire, tombait juste au moment de l’éQuiNoXe d’automne. fête dont le souvenir fût conservé durant la période pré-islamique dans ce qu’on appelait les TRoiS mois SaCRés, durant lesquels les combats étaient interdits – comme l’explique Jacqueline Chabbi, p307
« Nul combat, nulle action violente, pas même une action de vengeance, ne devaient être engagés durant les LuNaisons concernées. Il s'agissait des moments de l'année qui voyaient culminer les principaux rituels CoLLeCtifs, ceux des pèlerinages et des SaCRifices PRoPiTiatoires. La PéRioDe dont il est question ici serait à relier à la période des trois mois d'automne, à la tombée des grandes ChaLeuRs eSTivales, sur lesquels pesait cet interdit. Il s'agissait des deux DeRNiers mois de l'année LuNaire et du PReMier de l'année NouVelle, puisque le basculement d'une année sur l'autre se situait à l’équinoxe d’automne ».
A l’autre bout du monde aussi on se souvient encore de cet équinoxe d’automne – chez les Celtes, et oui les Celtes. Avec Samain, la fête de PaSSage de la SaiSoN claire à la saison sombre, qui durait une SeMaiNe et oui, SePT JouRs, autour du 1er novembre – et dont on a conservé le souvenir avec la TouSSainT et haLLoWeen durant laquelle on se raSSeMBLait au cours de FeSTins rituels sous l’autorité des DRuiDes et sous la PRéSiDence du Roi, en particulier à Tara, la capitale mythique de l’Irlande – oui, oui, vous avez bien entendu, « TaRa » ...
Et, comme pour ṢuKowt, et comme pour les mois sacrés en Arabie, Samain annonçait la fin des combats pour les GueRRiers et la fin des TRaVaux aGRaires pour les aGRiCuLTeurs. Et pour rester encore quelques instants dans cet univers celtique, dans les terres du grand Nord, les hommes se rassemblaient dans ce qu’on appelle des HuTTes de SuDation, ces CaBaNes bien connues des tribus indiennes d’Amérique du Nord, et que les scandinaves apprécient encore aujourd’hui avec leurs SauNas.
Voilà pourquoi on retrouve « ShaTa » dans l’éTuVe, STeW en anglais, dans SToVe une ChaMBRe ChauFFée, dans STeaM, la VaPeuR, dans DuST la PouSSièRe, DuST qui à l’origine signifiait les petites particules d’eau en SuSPension dans l’air, dans MiST, le BRouiLLard, et dans SWeaT la SueuR, où l’on retrouve d’ailleurs notre MoiSTure et dont dérivent WeT et WeaTheR, le temps huMiDe. L’étuve que même les romains connaissaient, avec aeSTus, qui désigne la grande ChaLeuR, le Feu, l’aGiTation, le BouiLLonnement de la BaSSiNe d’eau qui bout dans l’étuve.
Mais pour revenir au Proche-Orient, vous comprenez aussi maintenant pourquoi ṢuKowt a lieu le QuiNZième JouR du SePTième MoiS. Le fait que ce soit le septième mois on en a déjà parlé, le SePT c’est la FêTe. Mais ce qui est aussi intéressant c’est que ṢuKowt tombe SiX mois jour pour jour après PeṢaḤ, le QuiNZe du PReMier mois, le mois de NyṢaN.
Et si ces DeuX fêtes, SéPaRées par la MoiTié d’une aNNée, ont lieu le quinzième jour du mois, c’est-à-dire exactement à la MoiTié de ChaQue mois, c’est que ces deux fêtes sont fondamentalement liées au PaRTaGe de l’année en deux SaiSoNs. La BoNNe et la MauVaiSe. Entre l’éQuiNoXe d’auToMNe, le moment des retrouvailles, et l’équinoxe de PRinTeMPs qui annonçait le ReNouVeau, la SoRTie de cette PhaSe de ConFiNement, que nos ancêtres finissaient par trouver pesante à la longue, et qui aspiraient à retrouver le MoDe de vie NoMaDe et au cœur de la NaTuRe qui fut le nôtre pendant des millions d’années.
Ce retour de la vie en plein aiR annoncé par l’équinoxe de printemps a marqué toutes les civilisations, en particulier les Celtes, avec Beltaine, que l’on a conservé avec notre PReMier Mai, qui contrairement à Samain et à l’équinoxe d’automne, annonçait au contraire la reprise des combats, de la ChaSSe, bref des activités de plein air – et que l’on commémorait autrefois avec les MâTs de Mai dont je vous parlais au début de cette vidéo.
Cette organisation de l’année en deux saisons est donc très archaïque, puisqu’on la retrouve dans tout l’ouest du continent Eurasiatique. Ce qui est intéressant c’est qu’elle tranche avec les TRoiS saisons que l’on connaissait dans l’Egypte antique, comme je vous l’expliquais dans ma dernière vidéo et qui est un indice selon moi d’une rupture linguistique et culturelle entre l’Egypte et l’Eurasie au Paléolithique supérieur.
Les fêtes de l’équinoxe d’automne, c’est donc l’histoire d’un rêve. Celui de la SéDentarisation, d’une vie confortable et paisible – mais qui en même temps nous fit perdre ce qui faisait de nous des hommes et des femmes pendant un million d’années. Au Proche-Orient, cette sédentarisation commença il y environ 15'000 ans, avec les cultures Kebarienne et Natoufienne, qui s’étendaient du Nil à la Mésopotamie, qui virent apparaître les premières MaiSoNs en pierre. 15'000 ans pendant lesquels nos ancêtres se souvinrent toujours des CaBaNes dans lesquelles ils se retrouvaient ce fameux SePTième mois de la fête et de la SaTiéTé.
Ce souvenir a traversé les millénaires, malgré les bouleversements du Néolithique, de l’Antiquité, et de l’histoire récente, avec parfois des phases d’oubli suivies par des « reSTauRations ». Un des passages les plus émouvants de la Bible est d’ailleurs le livre de Néhémie qui raconte la « restauration » de ṢuKowt en 445 avant l’ère chrétienne, lorsque les murailles de Jérusalem furent « restaurées » grâce à l’autorisation de Cyrus le grand.
Pour commémorer cette « restauration » des murailles, le grand scribe Ezra va en effet lire la TowRah pour la première fois devant les habitants de Jérusalem. Et le livre de Néhémie raconte comment toute l’audience fond alors littéralement en LaRMes d’éMotion, malgré les paroles de réconfort prodiguées par les prêtres qui insistent qu’il s’agit au contraire d’un grand moment de Joie.
Et c’est donc au moment où les murailles de Jerusalem sont « restaurées » que va aussi être « restaurée » la FêTe de ṢuKowt qui, comme l’écrit la Bible, n’était plus fêtée depuis Josué. Et le livre de Néhémie de raconter comment chacun se procura alors des FeuiLLes de PaLMier, de MyRRHe et de SauLe pour reCouVRir sa CaBaNe.
Cette double « reSTauRation » fut une grande FêTe, et comme dans toutes les fêtes, tout le monde MaNGea, But, et s’éChaNGea des CaDeaux – car, comme l’écrit le Livre de Néhémie « Ky heByNuw baDeBaRym ʔaSheR howDyʕuw lahem », « le peuple avait (enfin) compris ce qu’on lui avait raconté » - bon, le « enfin » il est de moi. Mais, oui, quand on comprend à quel point nous sommes encore reliés à nos ancêtres au Paléolithique, il est difficile de retenir ses LaRMes … Mais non, ne PLeuRez pas mes enfants. Il n’y a pas de plus grande Joie que celle de retrouver cette connexion à nos ancêtres, même après 10'000 ans, même après 100'000 ans, même après 1 million d’années. Et je n’ai pas fini de vous offrir mes cadeaux …
Et vous comprenez pourquoi ṢuKowt est la seule fête à être appelée ZeMaN SiMḥatenuw, le moment de notre Joie, par TRoiS fois dans la Bible, et pourquoi aussi on se munit d’une BRaNChe de PaLMier, de MyRRHe et de SauLe que l’on tient RéuNis avec ce magnifique cédrat, en chantant howShaʕNaʔ « Hosanah ».
On dit qu’elles SymBoLisent chacune un type de juif, avec leurs qualités et leurs défauts, mais le symbole dont il s’agit dépasse selon moi le strict cadre du « Peuple Juif » : la RéuNion de ces 4 plantes, c’est en fait le symbole de la réunion des LaNGues de l’humanité – et plus particulièrement me concernant, de l’Egyptien, de l’Hebreu, du Grec et du Latin – réunion qui nous permit d’accéder en 2022 de l’ère chrétienne, à la langue et à la culture de nos ancêtres au Paléolithique, par-delà nos différentes origines ethniques, religieuses, culturelles et linguistiques.
Et c’est sur ce symbole d’uNité qu’il est temps pour moi de conclure ce grand voyage autour de « ShaTa », en sonnant comme à mon habitude, le ShowFaR. Rappelez-vous. Zikhron. Ziqra. Chronos. TaShaT, TaShRaT, TaShaT.
Bon, maintenant que l’histoire de la sédentarisation de notre espèce n’a désormais plus de secret pour vous, vous vous dites certainement, comme d’habitude : « OK mais concrètement qu’est-ce que cela implique pour mon entreprise ? ».
Bon bien sûr, dans cette vidéo sur la sédentarisation, je pourrais vous parler du télétravail, mais je crois déjà avoir fait le tour du sujet dans une de mes premières vidéos de 2020. Je pourrais aussi vous reparler de l’importance de passer d’une gestion centralisée fondée sur le stock à une gestion décentralisée fondée sur les flux. Mais ça aussi je vous en ai déjà parlé, l’année dernière, dans ma vidéo sur l’Ere d’abondance et la Révolution Néolithique.
Non, dans cette vidéo, je crois que le plus important est de revenir sur ce concept de « co-construction » et de « faire-ensemble » dont on entend si souvent parler, mais qui est si peu appliqué par les entreprises, en particulier les plus grandes, qui n’ont pas encore compris qu’il ne s’agissait pas de faire le maximum de choses en interne, mais, au contraire, de faire le maximum de choses en externe.
C’est que voyez-vous, les pauvres, elles reposent sur une architecture lourde, bureaucratique et centralisée qui est source de méfiance entre elles et leurs écosystèmes, alors même qu’elles se trouvent confrontées à ce qui semble être un étonnant paradoxe : « Comment répondre au besoin d’échange, de partage et de proximité des collaborateurs, et en même temps, à leur besoin d’autonomie, de liberté, et de distance ».
Mais si elles s’intéressaient d’un peu plus près à la paléoanthropologie, elles comprendraient que ce paradoxe qui semble très moderne, n’est qu’une manifestation récente de notre rapport à la sédentarité, qui fut toujours profondément empreint d’ambiguïté.
Elles comprendraient aussi que la solution à ce paradoxe et à cette ambiguïté nécessite de permettre à leurs partenaires et à leurs collaborateurs de se rassembler et de se disperser quand ils le souhaitent. Ce qui implique de s’appuyer sur un système de gestion permettant à leurs collaborateurs, salariés, mais surtout, de plus en plus non-salariés, non seulement d’échanger devis et factures sans limites, mais surtout de signer des contrats, au nom et pour le compte de leur entreprise avec n’importe quel partenaire.
Ca vous fait peur ? C’est normal – on a toujours peur face à l’inconnu, mais on se rend souvent compte petit à petit que ce n’était pas si monstrueux que ça en avait l’air. C’est justement parce que ce changement majeur ne peut faire sans accompagnement que j’ai créé weOva - afin d’assister au quotidien chacun de vos collaborateurs et chacun de vos partenaires dans la prise en main du premier « espace de coopération décentralisé ».
Alors je suis sûr que cette vidéo aura fait écho à des situations et des problématiques que vous rencontrez au quotidien dans votre organisation. Au-delà du plaisir de vous faire partager ce que je considère être une découverte anthropologique majeure, mon principal objectif est d’abord de pouvoir contribuer – à la mesure de mes moyens – à transformer votre entreprise pour la rendre plus agile, plus rapide, plus ouverte.
Et pour cela, il vous suffit de me contacter sur LinkedIn, en cliquant sur le lien ci-dessous, afin que nous convenions ensemble d’un créneau de 30 minutes durant lequel j’identifierai avec vous les principaux leviers qui vous permettront d’avancer concrètement et rapidement dans cette voie.
Mais n’attendez pas, n’oubliez pas que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt !