C’est ainsi que pour Hésiode, dans les Travaux et les Jours « La PeNSée de Zéus qui tient l’Egide, sans cesse ChaNGeante, est difficile à PeRCeVoir pour les simples mortels » - en reprenant la traduction de Paul Mazon dans cette édition commentée par Christine Hunzinger qui met d’ailleurs elle aussi en évidence l’aMBiGuïté omniprésente dans ce texte.
Cette idée d’ambiguïté est fondamentale pour comprendre la culture Paléolithique : le champ lexical était encore limité, et chaque MoT pouvait SiGNifier une ChoSe et son ConTRaire. Il fallait faire preuve d’aTTeNTion et comprendre le contexte pour identifier le SeNS d’un mot. C’est cela que SymBoLise l’arbre de la connaissance du bien et du mal dans la Génèse. Oui, rappelez-vous bien une chose, tout a toujours été linguistique chez les hominidés.
Et vous comprenez à présent pourquoi l’ambiguïté que j’avais mise en évidence dans ma dernière vidéo sur « ShaTa », sur la sédentarisation, le festin et la saleté – est en fait elle aussi portée par le son « Sha ». Contrairement à « TaRa » où cette ambigüité est largement absente.
Et vous comprenez aussi pourquoi cette grande découverte tire son origine de ma ReCheRChe autour du symbole, et du PaRaDoXe du contrat. Car oui, le SuMBoLoN qui se BRiSe en DeuX PaRTies et le paradoxe sont des concepts très archaïques qui incarnent chacun à sa façon cette ambigüité Paléolithique. Comme l’avait d’ailleurs pressenti Sandor Ferenczi, dans Thalassa, Psychanalyse des oRiGiNes de la Vie SeXuelle, le symbole est un monument historique, et le symbolisme, ou l’étude des symboles, peut-être une grande SouRCe de connaissances historiques. On y reviendra.
Voilà pourquoi nous vivons à l’ère du PaRaDoXe, à l’ère du « En MêMe Temps » popularisée par notre président. Cette ère, avec un R, c’est l’ère du Paraklet, l’ère du MeSSie qui réuNifie les ConTRaires. Et s’il y a un mot qui incarne le paradoxe, c’est bien le SeNS – évidemment fortement polysémique. Alors Polisson tu te réveilles ? « Pardon, pardon, le sens c’est aussi Rouge 🔴 Noir ⚫ et Bleu Clair 💎 ». Il y a toujours DeuX sens : le haut et le bas, la gauche et la droite, devant ou derrière.
Et cette DuaLité du sens est omniprésente dans la poterie Néolithique, que ce soit sous la FoRMe de PaPiLLons, de FLeuRs ou de SPiRaLes oPPoSées. On trouve aussi souvent des figures en forme d’œuFs DouBLes ressemblant à un CœuR 🩷 ou à une PaiRe de FeSSes🍑 – mais vous savez à présent que c’est à peu près la même chose : le double c’est ce qui est SéPaRé par un SiLLoN, par une FeNte.
L’autre archétype du double, c’est bien sûr le BiFaCe, qui se TouRNe 🔄, qui a deux faces 🔄, deux SiDes 🔄 en anglais. En hébreu, ṢeʕaFah qu’on a déjà vu avec la FeNte signifie aussi les CôTés, comme dans 1 Rois 18.21. Une autre chose qui a deux faces, c’est bien sûr la médaille – qu’on tamponne de ChaQue côté avec … des SCeaux. PiLe et face.
Enfin, il y a une autre chose qui a deux côtés, c’est un SaChet. Avec l’iNSiDe et l’ouTSiDe. L’iNTéRieur et l’eXTéRieur. Mais on reviendra sur le sachet dans quelques instants. Bref, comme vous le voyez messieurs dames, il y a le haut, il y a le bas. Il y a le SoMMeT, il y a la FoSSe. Et, comme dit Lao-Tseu en parlant du Tao au Chant 42, « Sa face SuPéRieure n’est pas illuminée, sa face iNFéRieure n’est pas obscure ». « Qui se diminue grandira. Qui se grandit diminuera. J’enseigne ceci après d’autres : l’homme violent n’aura pas de mort naturelle », et plus loin « les Paroles de Vérité semblent PaRaDoXales ». Ca vous rappelle les Evangiles ? Alors que ces paroles ont été prononcées à des siècles d’écart et des milliers de kilomètres de distance ? vous savez pourquoi désormais. Ce style c’est celui du Paléolithique. Ce style, c’est celui du Paraklet.
En Egyptien SA signifie le VeRSo. Il y a le DeSSuS, ce qui est SuR, et le DeSSouS qui est SouS. Et ViCe-VeRSa. Mais mieux vaut ne pas tout mettre sens dessus dessous. Tiens d’ailleurs, revenons sur verso. Verso cela vient de VeRSus, le participe passé de VeRTo. Verto cela signifie ReTouRNer – qu’on retrouve dans interVeRTir, iNVeRTo iNVeRSer, conVeRSo, retourner. Un ConVeRTi, c’est quelqu’un qui se retourne et part dans l’auTRe sens. On le retrouve aussi dans VeRTical, VeRTeX, le sommet.
Verto/Verso, c’est un peu la passerelle entre « TaRa » qui a le sens de « TouRNer », et l’aMBiVaLence de « Sa » aux deux côtés. Mais si Verto n’a pas de S, c’est qu’il s’est transformé, « ShaTaRa » a tourné une fois de trop. Un peu comme toi Polisson qui ChaNGe toujours de couleur « Oui Paraklet, et Verto c’est le plus grand des caméléons, il est Vert 🟢 Violet 🟣 Rouge 🔴 Marron 🟤 Jaune 🟡 Noir ⚫ Bleu Clair 💎 ». Un vrai arc-en-ciel dis donc !
En anglais, ReTouRNer se dit SPiN 🔄 « Et c’est aussi Violet 🟣 et Marron 🟤 ». Le spin c’est très important en physique: c’est l’archétype du système à DeuX éTaTs. J’ai beaucoup joué avec les spins dans ma jeunesse, avec le modèle d’Ising. Vous verrez d’ailleurs qu’on retrouvera beaucoup de concepts de mécanique quantique en linguistique Paléolithique. A commencer par le fameux ChaT de Shroedinger qui est à la FoiS mort et vivant tant qu’on ne le regarde pas.
Le « Sha » aMBiVaLent se CaChe aussi dans la ChaRGe en électricité, la charge PoSitive qui attire la charge NéGative. Il y a aussi, en PhySique des PaRTicules la charge de CouLeuR, des QuaRKs et des GLuons. Un autre objet particulièrement intéressant de ce point de vue, c’est l’ADN 🧬, constitué de DeuX BRiNs portant des BaSes Adénine, Thymine, Guanine et Cytosine – dont l’un est le négatif de l’auTRe, par iNVeRSion 🔄 d’Adénine en Thymine, et Guanine en Cytosine, et … ViCe-VeRSa 🔄. Tiens, d’ailleurs, une héLiCe 🧬, c’est intéressant aussi car lorsqu’on la voit de PRoFiL, elle a une FoRMe de … SiNuSoïde – mais on reviendra sur l’hélice et la SPiRaLe🍥, comme ta queue Polisson.
Mais assez parlé de mécanique quantique et d’ADN. « Let’s talk about sex baby ». Le SeXe c’est d’abord une affaire de ChaRMe – sens qu’a aussi NaSaʔ qui signifie plaire, trouver GRâCe, SéDuire dans l’histoire d’Esther, ʔeṢTeR en hébreu. Esther c’est la PRéFéRée du roi Assuerus, ʔaḥaShVeRowSh, qui va la choisir en remplacement de VaShTiy qui avait ReFuSé de DaNSer de façon impudique durant une oRGie. L’histoire d’Esther c’est encore évidemment une histoire de sexe.
Préférer en arabe, c’est ʔaÇaR qu’on retrouve dans une autre de nos sourates fondamentales 87 Al ʔaʕLaʔ au verset 16 : « Mais, vous préférez (tuwÇiRuwna) plutôt la vie présente » « Oui et ʔaÇaR c’est aussi Violet 🟣 et Noir ⚫ » Pardon Polisson ? Ah d’accord, mais ne m’interromps pas comme ça, je suis en pleine action là. Où en étais-je ? Ah oui, il faut faire monter le DéSiR et SuSCiTer la PaSSion.
Chez la FeMMe, cette montée de désir tombe d’ailleurs souvent au milieu du CyCLe MeNSTRuel, au PiC d’eSTRadiol – l’estradiol c’est une hoRMoNe sexuelle féminine, un œSTRogène provenant de oeSTRus en latin et oiSTRos en grec, qui signifient à la fois le désir, la passion, la FuReur, mais aussi un taon dont la PiQûre fait très mal. L’œstrus c’est encore un merveilleux exemple de fusion « ShaTaRa » – mais on reviendra bientôt sur le cycle menstruel, fondamental en linguistique Paléolithique.
En attendant, le désir et l’aMouR sont omniprésents dans tous les grands textes de l’Antiquité. A commencer par les Gathas, avec le chant 11, §II: « Ô Mazda, je suis conscient de mes faiblesses, ma richesse est infime et mes compagnons peu nombreux. Alors j’avance vers toi: regarde-moi bien et donne-moi l’amour qu’un amoureux, dans le rayonnement de la Justesse, offre à sa bien-aimée et enrichis-moi de la pensée juste »
Mais le désir est bien sûr ambivalent, chez Lao-Tseu, comme d’ailleurs dans la tradition judéo-chrétienne, où il s’agit plutôt de réFRéNer ses désirs, NaSaʔ aussi, comme dans Proverbes 19.18 « Ne désire point le faire mourir » « ʔaL tiSaʔ NaFSheKa » ou dans Osée 4.8 « aViDe de ses iniquités » « yiSeʔuw NaFShow ». Ou avec Ṣeʕah le vent impétueux des Psaumes 55.9.
Mais à la différence du désir, l’amour, lui a toujours bonne cote même chez Lao Tseu, notamment dans ce très beau passage du 57e chant: « Qui se bat par amour triomphe ; qui se défend par amour tient ferme ; le CieL le secourt et le protège avec amour ». Et comment parlerais-je d’amouuur sans vous lire ce fameux passage du chapitre 15 de l’Evangile selon Saint Jean, vous savez, celui qui annonce la venue du Paraklet:
Comme le Père m'a aiMé, moi je vous ai aussi aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma Joie soit en vous, et que votre joie soit accomplie. C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. Personne n'a un amour plus grand que celui de donner sa vie pour ses aMis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez les uns les auTRes.
Mais vous savez à présent que l’amour dont on parle, c’est un amour véritable. Plein de désir. Et le Coran n’est pas en reste avec Shahawa le désir à la fois de NouRRiture, en particulier des FRuiTs, mais aussi ChaRnel – souvent lié à l’homosexualité. Et ceci me permet de revenir sur ma dernière vidéo dans laquelle j’avais rapproché LuST, le désir en anglais, de ThiRST et SiTis la SoiF. C’est que le désir charnel évoque très souvent le désir GuSTatif, du GoûT – et vice-versa. La ChaTTe c’est toujours un peu aussi une BouChe comme on le verra dans quelques instants.
Mais pour revenir au Coran, il y a ce magnifique passage dans la Sourate 12 yuwSuF, qui racontent comment les femmes se coupent les mains tellement elles se PâMent de désir face à la beauté de Joseph, yowṢeF, en s’exclamant « ḥaʔSha liL!ahi » - qu’on traduit, par erreur « A Dieu ne PLaiSe ». Ce serait plutôt un « Dieu du Ciel » !
Le désir, on va aussi le retrouver chez les aNiMaux, avec par exemple tayiSh le BouC, la ChèVRe MâLe, dont je vous ai déjà dit qu’il était l’archétype de la LuBRicité et du désir masculin – et qui fait des CaPRiCes, de CaPeR, le bouc en latin. Faire un caprice, c’est être Mû par le désir. On le retrouve aussi dans la Genèse 30.40-41 avec QiShaR l’aRDeur, lorsque Jacob eXCiTe des BReBiS en ChaLeuR avec des BâToNs. Un autre animal plein de désir, c’est la ChaMelle – en particulier lorsqu’elle est en chaleur ʕiShaʔRu, toujours dans notre sourate fondamentale 81 At taKwyR.
Pardon ? Elles ne sont pas en chaleur elles sont « à TeRMe » ? Hum, j’en suis pas du tout convaincu – les chamelles n’ont besoin de personne pour mettre BaS, en revanche, elles ont besoin de quelqu’un quand elles sont seules et en chaleur. En plus, on parle d’aCCouPLement 3 versets plus loin, et puis dans la Sourate 4 An NiSaʔ!ʔ – des femmes – on retrouve au 19e verset ʕaʔShiRuwhun!a avec le sens de cohabitation de l’homme et de la femme.
Après, vous me direz, c’est vrai que le Paraklet a un peu l’esprit mal placé, comme nos ancêtres au Paléolithique. Mais, n’oublions pas aussi BaShaRa qui signifie avoir des relations sexuelles. Mais attendez, qu’est-ce que tu as Polisson ? tu ne tiens plus en place « Ah enfin ! Alors, charmer c’est aussi Noir ⚫, BaShaRa et ʕaShaRa sont aussi Jaune 🟡, tout comme QiShaR qui en plus est aussi Marron 🟤 »