Tu me fais tourner la tête Mon manège à moi, c'est toi Je suis toujours à la fête Quand tu me tiens dans tes bras Je ferais le tour du monde Ça ne tournerait pas plus que ça La Terre n'est pas assez ronde Pour m'étourdir autant que toi (Edith Piaf – Mon manège à moi)
Mais … ça tourne ! Salut la compagnie,
Désolé mais quand j’entends la môme Piaf et son manège qui tourne, j’ai l’impression d’être Marcel Cerdan des années 30 – vous savez ce boxeur qui était la star à Casablanca, la ville d’origine de mon père.
Comment ça, je vous fais tourner la tête avec mon manège ? Mais vous n’avez pas encore compris qui je suis ? Je suis l’ « aTToRNey ». Attorney, avocat en anglais, ça ne vous dit rien ? Ca vient pourtant du vieux français « aTTouRNer ». Un avocat c’est celui vers qui on se TouRNe lorsqu’on est au TRiBunal, au « TRial ».
De quel tribunal je parle ? Mais enfin, vous savez bien, celui des linguistes, des anthropologues et plus généralement du monde académique, ces gardiens du temple, ces « PhaRiSiens », qui me reprochent de faire des rapprochements hasardeux entre le grec, l’hébreu et le latin. J’avais déjà contre moi pas mal de dirigeants de grandes entreprises, et me voilà maintenant face à aux Pharisiens de la linguistique et de l’anthropologie.
Ca ne me dérange pas plus que cela, cela dit. C’est le sort je crois de tous ceux qui défendent des causes perdues – c’est le sort du « Paraklet ». Comment ? Le « Paraklet », l’avocat en grec, ça ne vous dit rien non plus ? Décidément il faut refaire toute votre éducation. Allez sortez-moi votre Évangile selon Jean.
Au chapitre 14, verset 16 et 17, le Christ parle ainsi à ses disciples :
« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraklet, afin qu'il demeure éternellement avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. ».
Puis, au verset 25-26:
« Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Paraklet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous fera ressouvenir de toutes celles que je vous ai dites. ».
Passons au chapitre 15, verset 26.
« Quand sera venu le Paraklet, que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ».
Et enfin au chapitre 16, versets 7 et 8:
« Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Paraklet ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement »
La voie de la justice, Asha Arta chez Zarathoustra, ça vous rappelle quelque chose pour ceux qui ont vu ma dernière vidéo ? Mais terminons notre lecture avec le verset 14:
« C’est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera ».
Bon alors je sais que l’Église a traduit le Paraklet comme l’esprit saint. Mais bon, quand on veut vraiment comprendre les Evangiles, il faut les lire littéralement. Et Paraklet en grec c’est celui qui aide, c’est l’avocat, l’attorney en anglais. Avocat que le Christ n’a pas trouvé lors de son procès. Oui vous savez ce fameux procès, il y a 2000 ans, « trial » en anglais, où personne au sein de la populace, au sein des élites, ou même parmi ses fans n’a pu - ni même su - le défendre.
Ce « super-linguiste » qu’était le Christ était tout simplement incompréhensible pour ses contemporains incapables qu’ils étaient de comprendre ses intuitions concernant les similitudes qu’il avait perçues entre le grec, le latin, l’hébreu et peut-être même l’égyptien antique, similitudes qui mettaient en évidence l’origine commune de l’humanité – tout comme moi aujourd’hui.
Comment ? Vous me trouvez trop mystique ? Mais je vous ai déjà dit, c’est vous les mystiques. Pas moi. Moi je suis simplement un chercheur qui trouve et un entrepreneur qui est obligé de faire tout un cirque pour essayer de faire comprendre aux manègeurs, pardon aux managers des grandes entreprises françaises l’importance de l’ouverture et de la coopération.
Il se trouve que ma découverte anthropologique et linguistique bouleverse notre compréhension des Evangiles. Il se trouve que, par une ironie de l’histoire, c’est un juif qui explique à l’Église que son texte fondateur est totalement incompris depuis 2000 ans. Et alors ? Qu’est-ce que j’y peux ? A chacun et chacune d’en tirer les conséquences qu’il ou elle juge bon de tirer.
Mais bon, puisque je suis appelé à la barre du manège, pardon du tribunal, nous allons nous intéresser de plus près à ce qu’est un procès, et plus généralement aux procédures qu’on rencontre partout en entreprise, en particulier les plus grandes, et vous allez enfin comprendre ce qui se cache derrière la TowRah - pardon le son « Ta Ra ».
A tout de suite !
Quand l'entreprise approchera de son terme et que nous aurons produit tous nos témoins, exhibé toutes nos preuves, le procès pourra se plaider... Claude Levi-Strauss, Du miel aux cendres
Bonjour, je suis Emmanuel Ifergan et, depuis 2014, soit depuis plus de 8 ans maintenant, je développe une solution conçue pour faciliter la coopération entre les entreprises. Depuis 2018, j’ai échangé en vain avec des centaines de dirigeants et de dirigeantes de grandes entreprises françaises – en leur expliquant que la bureaucratie, l’inertie, la démotivation, étaient directement liés à la centralisation de leurs processus de gestion. Et pourtant, malgré tous mes efforts, aucune grande entreprise française n’a été en mesure de même tester cette nouvelle approche.
Qu’est-ce qui bloque ? Globalement, l’incapacité des grandes organisations à s’ouvrir sur l’extérieur. Car l’ouverture de l’entreprise, c’est bien plus complexe qu’il n’y paraît. C’est un sujet « interdisciplinaire » qui implique les directions financière, juridique, achats, transformation sans oublier les business units opérationnelles – à tel point que même les PDG sont dépassés par l’ampleur du sujet.
Et c’est parce que j’étais confronté à un tel blocage que j’ai décidé en 2020, en plein confinement, de me tourner vers le grand public pour expliquer l’immense enjeu de la coopération et de la fluidification des échanges inter-entreprises.
Cette démarche de vulgarisation a d’abord porté sur l’informatique, le droit et la gestion - domaines que je connaissais bien pour les pratiquer depuis plus de 20 ans. Mais, petit à petit, mon champ d’investigation s’est progressivement élargi à la linguistique et à l’anthropologie – sans jamais perdre de vue mon objectif premier : libérer le potentiel des organisations par la coopération.
Jusqu’à ce qu’un jour d’automne 2021, je découvre, dans un moment de révélation, que le langage de la contractualisation et de la coopération plonge en fait ses racines au plus profond de l’histoire de notre espèce –découverte dont vous n’avez pas fini d’entendre parler 😉
Allez, au boulot !