Logo

Une Paix Universelle qui dura 10'000 ans

[Sources][Video]

Vishnu accède à cette demande de s’incarner parmi les hommes pendant une durée de 11'000 ans – dont le Ramayana se souvient comme d’une période de paix et de prospérité sans fin, une fois la guerre contre le terrible Ravan et ses Rakshasas terminée, (VI 1786) :

Satisfaits de leurs honneurs, les chefs retournèrent chez eux. Dix mille ans, Ayodhya, bénie par le règne de Ráma, connut la paix et le repos. Aucune veuve ne pleura son compagnon assassiné. Aucune maison ne fut jamais désolée. La terre heureuse ne connut aucune peste. Les troupeaux et les troupeaux s'accroissaient et grandissaient. La terre produisait ses fruits bienfaisants. Aucune récolte ne manqua, aucun enfant ne mourut. La misère, la maladie et le crime étaient inconnus : Si calme, si heureux était le temps.

La voix céleste accueillant le retour de son Fils

[Sources][Video]

A la fin de cette période le Temps personnifié se présente à Rama et lui donne le choix:

...soit de prolonger son séjour sur terre, soit de monter au ciel et régner sur les dieux. Rama répondit qu'il était né pour le bien des trois mondes, et qu'il allait maintenant retourner à l'endroit d'où il était venu […]Ráma entre [alors] dans les eaux du Sarayú ; et Brahmá fait entendre une voix céleste : « Approche, Vishnu ; Rághava, tu es arrivé avec bonheur, avec tes frères divins. Entre dans ton propre corps, celui de Vishnu , ou l’éther éternel. Car tu es la demeure des mondes : nul ne te comprend, toi, l’inconcevable et l’impérissable, sauf Máyá aux grands yeux, ton épouse primordiale. » En entendant ces mots, Ráma entre dans la gloire de Vishnu avec son corps et ses disciples ».

Bien sûr ce récit d’une divinité incarnée en un homme pour sauver l’humanité, et remontant au Ciel en étant accueilli par une voix céleste sur les berges d’un fleuve évoque furieusement la figure du Christ recevant l’Esprit Saint sur le Jourdain. Je ne suis d’ailleurs pas le premier à avoir noté les multiples parallèles entre Hindouisme et Christianisme – ceux-ci sont anciens, et les Pharisiens ont d’ailleurs tout fait pour les masquer et les cacher. Gaspare Gorresio, le grand traducteur du Ramayana lui-même écrivait ainsi au 19e siècle (Annexe P1820):

L'étude superficielle de l'Inde a produit au siècle dernier de nombreuses idées erronées, de nombreux parallèles imaginaires et faux entre le christianisme et la religion brahmanique. Une connaissance plus approfondie de la civilisation et de la religion indiennes, ainsi que des études philologiques élargies et guidées par des principes plus sûrs, ont dissipé une à une toutes ces erreurs [… Il existe entre ces] deux religions, l'une immuable et impuissante, l'autre se diffusant avec toute sa force et son énergie inhérentes, […] une différence, une réelle opposition, entre ces deux principes .

Que voulez-vous, c’est très important pour les Pharisiens de séparer l’Humanité en religions et en races. C’est vieux comme le monde : diviser pour mieux régner.

7) Synthèse - Migrations

L’eRReuR « Indo-Européenne  », une HoRReuR !

[Sources][Video]

Mais bon, en attendant que les Pharisiens comprennent que le Ciel leur est tombé sur la tête, nous, nous en avons terminé avec cette première étude comparée de la littérature Indo-Iranienne. On y a rencontré le Déluge, le taureau primordial, un père guidant ses 60'000 fils à travers la Mer pour conquérir et s’installer dans une terre fertile où coule le lait et le miel et enfin cette histoire de Vishnu incarné en Rama accueilli par une voix divine sur les rives d’un fleuve.

Vous savez aussi à quel point, au siècle dernier, et même encore aujourd’hui, de tels parallèles entre traditions « Indo-Européennes  » et « Sémitiques  » étaient considérés avec horreur par le monde académique – à commencer par le grand maître des études Indo-Européennes, Georges Dumézil, bien connu pour ses accointances avec le fascisme dans l’entre-deux guerres et l’après guerres – et qui fut, rappelons-le, c’est important, le maître de Claude Lévi-Strauss. Ils ne juraient que par ce qu’ils connaissaient : la mythologie Européenne. Et comment leur en vouloir après tout ? Je ne suis pas loin de faire la même chose. Sauf que le Paraklet connaît bien plus de choses qu’ils ne connaissaient – à commencer par le Coran :

Vous avez bel et bien disputé à propos d’une chose dont vous avez connaissance. Mais pourquoi disputez-vous des choses dont vous n’avez pas connaissance? Or Allah sait, tandis que vous ne savez pas. Sourate 3.66

Encore aujourd’hui, Jean-Paul Demoule, un très sérieux archéologue et préhistorien, explique la similitude entre les mythes de l’Europe et d’Asie par le miracle de mystérieux « réseaux d’échange de biens de prestige entre les élites  ». Quelle blague – lui non plus dispute de choses dont il n’a pas connaissance. Je vous lis, pour que vous vous fassiez votre propre idée :

Mythes et épopées aristocratiques ont dû voyager tout autant. Cela explique que l’on retrouve effectivement certains mythes identiques, non pas systématiquement sur tout l’espace où l’on parlait des langues indo-européennes, mais ponctuellement, et parfois en des contrées très éloignées l’une de l’autre. […] Ou bien que l’on retrouve certaines expressions poétiques (« gloire immortelle » chez les Grecs et en Inde). J’interprète ces phénomènes comme des échanges et des emprunts, beaucoup plus que comme les vestiges d’un fond commun qui remonterait à plusieurs millénaires.

Imaginez quelle sera la réaction de M. Demoule quand il apprendra que ce fond commun ne date pas de plusieurs millénaires mais de plusieurs dizaines de millénaires. Un comble pour un préhistorien !

L’ignorance Paléolithique, vieille comme le monde

[Sources][Video]

Mais mes enfants, vous savez, vous, que nous ne vivons plus ni au 19e siècle, ni au 20ème siècle. Nous sommes entrés dans l’Ère du Paraklet. L’Ère du Fils de l’Homme. Et contrairement à Dumézil, la connaissance du Paraklet englobe le monde entier – grâce aux travaux de dizaines d’ethnologues et d’anthropologues – mais aussi, et surtout, grâce à ma connaissance approfondie des Écritures du Moyen Orient : la Bible et le Coran.

Pour être tout à fait honnête, et qu’on ne me reproche pas un tropisme trop « sémitique  », les haut-plateaux Iraniens ont eux-aussi été une étape incontournable de l’expansion d’Homo Sapiens hors d’Afrique – il n’y a pas que la péninsule Arabique et le Levant dans la vie. Plus précisément, d’après plusieurs études génétiques récentes, le plateau iranien aurait été un « hub  », une halte intermédiaire, à partir de laquelle Homo Sapiens colonisa l’Eurasie. C’est dans cette zone géographique que nos ancêtres se seraient installés entre leur sortie d’Afrique il y environ 50'000 ans avant de commencer à pénétrer en Eurasie il y a environ 40’000 ans, période à partir de laquelle notre cousin, l’homme de Neandertal commença à refluer.

C’est que voyez-vous nos ancêtres avaient besoin d’espace vital puisqu’ils étaient des nomades, ils avaient besoin de « Lebensraum  ». Ils en avaient marre de rester confinés au Moyen Orient – ça a quand même duré environ 10'000 ans, 11'000 à en croire le Ramayana. Et dès qu’ils purent briser l’étau de Neandertal, il ne leur fallut que quelques milliers d’années pour conquérir le globe, là où il fallut environ 350'000 ans pour faire 20'000 km à nos prédécesseurs, Homo Erectus. Ben oui, vous savez bien, nous n’avons pas été les premiers à conquérir le monde, c’est Homo Erectus qui est le premier sorti d’Afrique il y a 2 millions d’années. On en a retrouvé des restes fossiles à Dmanisi, en Géorgie, datant d’1,8 million d’années, à Yanmou en Chine et à Sangiran en Indonésie, datant d’1,66 million d’années.

[Sources][Video]

Ces grandes migrations ne se firent d’ailleurs pas que par la terre, mais aussi, voire d’abord, par la mer. Cela fait des centaines de milliers d’années que des hommes naviguent. Nous avons toujours été un « peuple de la mer  ». On a par exemple trouvé dans les îles grecques des traces de présence humaine datant de 450'000 ans. Et c’est très probablement par la mer que l’Australie a pu être colonisée par l’homme en quelques milliers d’années, en longeant les côtes du continent Eurasiatique depuis le sud du Yemen. Cabotage qui se conclut par une grande traversée : celle des détroits séparant sur plusieurs dizaines de kilomètres le plateau continental Asiatique – connu sous le nom de Sunda – de celui de l’Australie, connu sous le nom de Sahul.

Dans leur ouvrage sur l’origine du langage paru en 2014, Jean-Marie Hombert et Gérard Lenclud évoquent ce lien entre langage et navigation. Si le langage leur semble nécessaire pour passer de Sunda en Sahul, ils notent qu’en même temps l’Homme de Florès est attesté en Indonésie depuis 700'000 ans – et l’on comprend à les lire que pour eux, cet hominidé ne pouvait pas maîtriser le langage. Ils se trompent lourdement, bien évidemment – car il n’y a jamais rien eu de nouveau sous le soleil. Tout est bien plus ancien qu’on ne le pense.